Les jardins, parcs et abords des villes sont soignés. C'est le cas, par exemple, à la sortie de Marand où des espaces sont aménagés pour les pique niques du vendredi dont les iraniens sont friands : jeux, places pour le barbecue, abris, poubelles (régulièrement collectées). Près des villes, le nettoyage le long des routes est organisé.
Au regard des pays traversés depuis le début de notre voyage, les routes, du moins les axes principaux que nous avons suivis (routes à quatre voies, mais aussi routes secondaires) sont excellentes et bien entretenues,
Le parc automobile est plutôt de bonne qualité et, sur la route, près de la moitié des voitures est de fabrication récente. On peut y voir de nombreuses marques françaises, en particulier Peugeot et, dans une moindre mesure, Renault. Les voitures Peugeot, notamment, sont fabriquées en Iran sous licence de fabrication par le constructeur iranien Khodro. Ce groupe dynamique a investi le marché africain, par exemple en Algérie où il a développé une ligne de montage. Le marché automobile iranien fait actuellement l'objet d'une révision de fond avec PSA. En particulier, l'usage de pièces détachées d'origine chinoise qui posaient des problèmes de qualité est en passe d'être resorbé. Ces pièces de contre façon ont néanmoins permis de pallier l'absence d'approvisionnement en pièces d'origine lors des sanctions imposées à l'Iran par les occidentaux. PSA a décidé récemment d'investir massivement en Iran pour moderniser les plateformes de fabrication. Ce marché pivot offre pour l'ensemble du groupe des opportunités d'avenir pour se repositionner au Moyen-Orient et en Afrique.
Le grand plateau qui joint Tabriz à Téhéran est une vaste steppe, bien desservie par un moderne réseau de communication. Des zones industrielles y sont aménagées au milieu d'espaces quasi désertiques et où l'habitat se limitait jusqu'à peu de temps, à quelques villages enserrés dans des murs de terre. Complexes parfois impressionnants, usines rutilantes, ... C'est le cas par exemple dans la région de Tecmeh Dash, au sud de Tabriz, où nous avons longé durant plusieurs kilomètres une usine sidérurgique de dernière génération.
Entre usines et villes champignons rutilantes, quelques cultures arrosées par un savant jeu de canaux, protégées par des peupliers, et de loin en loin des troupeaux de moutons.
Matthieu et Françoise