Le 20 octobre, nous arrivons à la « Wagah border », seul point de passage entre le Pakistan et l’Inde.
La veille, pour notre dernier jour à Lahore, nous étions allés visiter le tombeau de Jahangir, magnifique exemple de l’architecture moghole de l’Inde. Ce tombeau, bâti par le fils de Jahangir, Shah Jahan, se trouve dans un élégant monument au milieu d’un grand parc.
Dans ce lieu hors des bruits de la ville, nous avions rencontré Toufiq. Apprenant que nous quittions le Pakistan le lendemain, il a proposé de nous conduire à la frontière. Le 20 octobre, sacs bouclés, nous retrouvons donc Toufiq et sa seconde épouse Fatima, une avocate de droit pénal, et partons dans sa voiture au seul point de passage entre le Pakistan et l’Inde
Nous les quittons pour monter dans le petit train qui nous fait faire le dernier kilomètre avant le poste de douane pakistanais.
Les formalités ne sont pas trop longues ; nous assurons tous les officiels que le Pakistan est un beau pays et quittons les bâtiments pour passer le portail par lequel nous entrons en Inde. Regardez bien ce portail car nous vous en reparlerons plus tard.
Du côté indien, tout se fait assez rapidement et après un trajet en taxi, nous arrivons à Amritsar, ville du Pendjab indien qui héberge le temple d’Or, lieu sacré pour les Sikhs.
Construit au XVIème siècle, le Temple d’Or abrite le livre sacré des sikhs. En 1984, Indira Gandhi, alors premier ministre de l’Inde, donna l’ordre à l’armée d’investir le lieu pour déloger des indépendantistes. 500 morts parmi les pèlerins et le lieu saint incendié. Plusieurs mois plus tard Indira Gandhi sera assassinée par ses gardes sikhs. Grâce à une communauté sikhs soudée, le temple a été reconstruit, ses abords ont été aménagés. A l’heure actuelle, en pénétrant dans l’enceinte sacrée, on est gagné par le calme du lieu.
Les pèlerins y affluent. L’atmosphère y est paisible, et la bousculade pour atteindre le cœur du temple au milieu du bassin y reste bon enfant.
Dans un tout autre genre, une attraction particulièrement prisée de tous les touristes est la fermeture de la frontière Indo-pakistanaise au coucher du soleil. Dès le matin, à Amritsar, des rabatteurs attirent les clients vers les rickshaws, les taxis, les bus qui convergeront vers 16h à la frontière. Des deux côtés du grand portail, un amphithéâtre.
Du côté indien, tel un maître d’hôtel stylé, un militaire compose sa « salle » et envoie touristes, VIP, scolaires, handicapés, ... à leur place. Les amphithéâtres se remplissent : foule colorée et exubérante coté Inde. Dress-code plus discret côté Pakistan.
Nous assistons alors à un bel exemple de chauvinisme, mais un chauvinisme traité avec un certain humour des deux côtés. La chorégraphie martiale est parfaitement rodée et totalement synchronisée de part et d’autre de la frontière.
Du côté indien, l’ambiance est bon enfant et joyeuse. Un immense drapeau fait le tour de la foule.
Avec une bonne humeur et une énergie communicative des femmes s’élancent, oriflammes au vent devant la frontière.
Puis le « spectacle » commence. Arrivée de l’escadron. Notez les ravissantes petites soldates.
Défilé viril de militaires. Attention, c’est physique ! Regardez la vidéo.
Des bras menaçants sont levés vers le Pakistan.
Et c’est au tour des chiens renifleurs d’explosifs de venir parader sur scène sous les applaudissements nourris du public.
Enfin, le soleil baisse sur l’horizon. Les drapeaux descendent lentement. Ils sont soigneusement pliés. Les fières militaires repartent après avoir fermé le portail entre les deux pays.
Nous quittons l’amphithéâtre, une ambiance de kermesse règne sur la route d’Amritsar.
Matthieu et Françoise
La veille, pour notre dernier jour à Lahore, nous étions allés visiter le tombeau de Jahangir, magnifique exemple de l’architecture moghole de l’Inde. Ce tombeau, bâti par le fils de Jahangir, Shah Jahan, se trouve dans un élégant monument au milieu d’un grand parc.
Dans ce lieu hors des bruits de la ville, nous avions rencontré Toufiq. Apprenant que nous quittions le Pakistan le lendemain, il a proposé de nous conduire à la frontière. Le 20 octobre, sacs bouclés, nous retrouvons donc Toufiq et sa seconde épouse Fatima, une avocate de droit pénal, et partons dans sa voiture au seul point de passage entre le Pakistan et l’Inde
Nous les quittons pour monter dans le petit train qui nous fait faire le dernier kilomètre avant le poste de douane pakistanais.
Les formalités ne sont pas trop longues ; nous assurons tous les officiels que le Pakistan est un beau pays et quittons les bâtiments pour passer le portail par lequel nous entrons en Inde. Regardez bien ce portail car nous vous en reparlerons plus tard.
Du côté indien, tout se fait assez rapidement et après un trajet en taxi, nous arrivons à Amritsar, ville du Pendjab indien qui héberge le temple d’Or, lieu sacré pour les Sikhs.
Construit au XVIème siècle, le Temple d’Or abrite le livre sacré des sikhs. En 1984, Indira Gandhi, alors premier ministre de l’Inde, donna l’ordre à l’armée d’investir le lieu pour déloger des indépendantistes. 500 morts parmi les pèlerins et le lieu saint incendié. Plusieurs mois plus tard Indira Gandhi sera assassinée par ses gardes sikhs. Grâce à une communauté sikhs soudée, le temple a été reconstruit, ses abords ont été aménagés. A l’heure actuelle, en pénétrant dans l’enceinte sacrée, on est gagné par le calme du lieu.
Les pèlerins y affluent. L’atmosphère y est paisible, et la bousculade pour atteindre le cœur du temple au milieu du bassin y reste bon enfant.
Dans un tout autre genre, une attraction particulièrement prisée de tous les touristes est la fermeture de la frontière Indo-pakistanaise au coucher du soleil. Dès le matin, à Amritsar, des rabatteurs attirent les clients vers les rickshaws, les taxis, les bus qui convergeront vers 16h à la frontière. Des deux côtés du grand portail, un amphithéâtre.
Du côté indien, tel un maître d’hôtel stylé, un militaire compose sa « salle » et envoie touristes, VIP, scolaires, handicapés, ... à leur place. Les amphithéâtres se remplissent : foule colorée et exubérante coté Inde. Dress-code plus discret côté Pakistan.
Nous assistons alors à un bel exemple de chauvinisme, mais un chauvinisme traité avec un certain humour des deux côtés. La chorégraphie martiale est parfaitement rodée et totalement synchronisée de part et d’autre de la frontière.
Du côté indien, l’ambiance est bon enfant et joyeuse. Un immense drapeau fait le tour de la foule.
Avec une bonne humeur et une énergie communicative des femmes s’élancent, oriflammes au vent devant la frontière.
Puis le « spectacle » commence. Arrivée de l’escadron. Notez les ravissantes petites soldates.
Des bras menaçants sont levés vers le Pakistan.
Et c’est au tour des chiens renifleurs d’explosifs de venir parader sur scène sous les applaudissements nourris du public.
Enfin, le soleil baisse sur l’horizon. Les drapeaux descendent lentement. Ils sont soigneusement pliés. Les fières militaires repartent après avoir fermé le portail entre les deux pays.
Nous quittons l’amphithéâtre, une ambiance de kermesse règne sur la route d’Amritsar.
Matthieu et Françoise