Le 22 octobre, nous quittons Meghri pour l'Iran. Pendant quelques kilomètres, nous suivons la rivière Meghri entre des vergers de kakis, grenades et les vignes.
Au confluent avec l'Arax, nous nous dirigeons vers l'ouest pour suivre cette rivière, qui marque la frontière entre l'Iran et l'Arménie. C'est alors des kilomètres dans une zone plutôt désolante. À notre droite, les restes d'une ligne de chemin de fer qui reliait Arménie et Azerbaïdjan. À notre gauche, une double rangée de clôtures électrifiées, ponctuée par des miradors. Le temps est gris, le paysage terne.
Aucune indication. Un portail ouvert sur une grande cour, un gardien qui confirme qu'il s'agit bien du poste frontière arménien. Nous entrons et pénétrons dans un grand hall qui fait office de bar. Dernier thé arménien, et après des formalités de douane et de police rapides, nous nous retrouvons dans le no man's land, avançons jusqu'au pont dont la rambarde prend les couleurs de l'Iran au milieu de la rivière. Françoise met son foulard. Matthieu reste tête nue.
Et c'est le premier sourire iranien, un welcome gentiment lancé au premier contrôle, quelques mots de français par un fonctionnaire iranien, et un épluchage "soigneux" de nos passeports par un policier "consciencieux" :
- quel est votre métier ?
- je suis retraitée / retraité
- mais avant ?,
- professeur de mathématiques (on nous avait dit que le mot computer science pouvait avoir des effets négatifs ...)
- combien de temps ?
- longtemps
- lieu de naissance ?
- Vulbens / Voiron
- combien d'habitants ?
- 1000 / 30000
- près de quelle grande ville ?
- Lyon / Lyon
- nom du père ?
- etc.
Une heure plus tard, le tampon s'abat sur nos passeports et nous passons. Aucun contrôle de douane. Nous changeons à la volée nos derniers DRAMs et sortons.
Nous sommes en Iran !
Matthieu et Françoise
Au confluent avec l'Arax, nous nous dirigeons vers l'ouest pour suivre cette rivière, qui marque la frontière entre l'Iran et l'Arménie. C'est alors des kilomètres dans une zone plutôt désolante. À notre droite, les restes d'une ligne de chemin de fer qui reliait Arménie et Azerbaïdjan. À notre gauche, une double rangée de clôtures électrifiées, ponctuée par des miradors. Le temps est gris, le paysage terne.
Aucune indication. Un portail ouvert sur une grande cour, un gardien qui confirme qu'il s'agit bien du poste frontière arménien. Nous entrons et pénétrons dans un grand hall qui fait office de bar. Dernier thé arménien, et après des formalités de douane et de police rapides, nous nous retrouvons dans le no man's land, avançons jusqu'au pont dont la rambarde prend les couleurs de l'Iran au milieu de la rivière. Françoise met son foulard. Matthieu reste tête nue.
Et c'est le premier sourire iranien, un welcome gentiment lancé au premier contrôle, quelques mots de français par un fonctionnaire iranien, et un épluchage "soigneux" de nos passeports par un policier "consciencieux" :
- quel est votre métier ?
- je suis retraitée / retraité
- mais avant ?,
- professeur de mathématiques (on nous avait dit que le mot computer science pouvait avoir des effets négatifs ...)
- combien de temps ?
- longtemps
- lieu de naissance ?
- Vulbens / Voiron
- combien d'habitants ?
- 1000 / 30000
- près de quelle grande ville ?
- Lyon / Lyon
- nom du père ?
- etc.
Une heure plus tard, le tampon s'abat sur nos passeports et nous passons. Aucun contrôle de douane. Nous changeons à la volée nos derniers DRAMs et sortons.
Nous sommes en Iran !
Matthieu et Françoise