Au petit matin, avant de quitter Noura, village distant de 5 km du dernier poste kirghize, nous saluons une famille d’ânes.
Nos appareils photos et smartphones ont du être remis à l'autorité, accompagnés des clés de déverrouillage.
Après une très longue attente avant la remise de nos appareils nous prenons place dans un taxi collectif remplis de passagers dont les passeports ont été confiés au chauffeur accrédité pour le transfert...
Après environ 50 km nous arrivons à un deuxième grand poste de contrôle et attendons environ 1 heure avant que la barrière ne s'ouvre...
Ce n'était pas terminé, quelques km plus loin, descente du taxi pour un contrôle : nos passeports sont photographiés, des cahiers sont remplis de précieux renseignements sur nous.
Une centaine de km plus tard sous une pluie battante deux nouveau check point des services de police qui ont duré plus d'une heure dont l'un se faisait dans une sorte de cabane de chantier avec une attente à tous vents, et dans le froid... Le contrôle se faisait deux à deux avec une lenteur usant les nerfs des plus calmes par une police vraisemblablement militaire si l'on en juge par la couleur kaki des préposés qui semblaient hilares de la situation...
Ce qui nous a particulièrement marqué indépendamment de la tabagie formant des volutes de fumée stagnante, c'était la maniérisme de la tenue des cigarettes entre le pouce, le majeur et l'annuaire par celui qui semblait être le chef avec une casquette vissée à la tête, le visage émacié et suspicieux.
Et le chauffeur s’arrête devant ce qu’il nous annonce comme un bureau de change ... nous montons les marchés, un policier nous indique une porte et, surprise, derrière celle-ci nous découvrons un tripot où des hommes sombres assis par terre jouaient aux cartes. Nous échangeons nos derniers som kirghizes contre des yuan chinois à un tarif d’escroc ... Ceci dit, qu’aurions-nous fait de nos som en France ? Oui nous avions l'impression d’être les héros d'une bande dessinée de Corto Maltese...
Nous sommes arrivés vers 21 h à l’hôtel à Kashgar après être passés dans le sas d'entrée et nos bagages scannés sous la vigilance de trois agents casqués complètement énervés et épuisés....
Matthieu et Françoise
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